BAC 2024 : Le Grand Oral des spécialistes en classe de SES perturbé.

Ce Lundi 24 Juin 2024, débutent les premiers grands oraux de spécialités. Une épreuve orale de 20 minutes. Pour les spécialistes de SES (Science Economiques et Sociales), cette épreuve sera perturbée par les professeurs de SES.

Une annonce effectuée dans un communiqué de presse publié par l'APSES (L'Association des Professeurs de Sciences Economique et Social) intitulé : "Cadences infernales en Terminale : le ministère ne répond plus. Faisons la grève du « grand oral » !".

Un intitulé clair et évocateur. Dans le chapeau de ce communiqué, l'association évoque clairement sa lassitude. "L’Assemblée Générale de l’APSES, réunie à Tours, les 15 et 16 juin, appelle les collègues à se saisir des préavis de grève déposés par les syndicats pour faire la grève du « Grand oral ». Malgré les alertes répétées, le ministère de l’Éducation Nationale est resté sourd à nos demandes d’allègement des programmes de spécialité pour le baccalauréat.".

Plus qu'une lassitude, les professeurs expriment également leur désarrois face aux épreuves du grand oral, par manque de temps, les professeurs n'ont pas eu le temps nécessaire pour former les élèves. "La plupart d’entre nous n’a pas pu préparer cette épreuve dans le cadre des cours, laissant les élèves seul·es face à eux-mêmes (et leur capital culturel) pour réussir cette épreuve mal pensée et injuste." peut-on lire dans ce communiqué.

Refuser de participer à l'évaluation du grand oral

Toujours dans ce même communiqué, les professeurs estiment qu' "il y va de notre professionnalisme de refuser de participer à l’évaluation du « grand oral ». Selon eux, "ll y va enfin de notre professionnalisme de revendiquer des conditions de correction et d’évaluation acceptables. Dans de nombreuses académies, les délais de correction sont incompatibles avec la réalisation correcte de nos missions : nombre de jours de correction trop faible, nombre de copies et de candidat·es trop important, missions du Grand Oral et de l’écrit qui se cumulent. Ces conditions de travail sont incompatibles avec l’évaluation juste que nous devons aux élèves, pour leur dernière épreuve du baccalauréat, qui compte pour 10 % de la note finale."

"Pour les collègues convoqué·es en jury sur un, ou plusieurs jours : saisissons-nous des préavis de grève déjà déposés, au moment le plus opportun, sur une partie ou la totalité de cette mission ! Des rassemblements seront proposés dans certaines académies, la mascarade n’a que trop duré, il n’est pas question que la prochaine rentrée reparte sur les mêmes bases !" expliquent t'ils.