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AGRICULTURE : L'Assemblée adopte le texte du gouvernement


Mardi, le gouvernement a fait adopter à l’Assemblée son projet de loi d’orientation agricole, soutenu en partie par la droite. Cependant, les oppositions ont critiqué le manque de mesures structurantes, et la gauche a dénoncé un projet opposant agriculture et environnement.


Le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, a qualifié cette loi de « brique importante notamment pour l’orientation et l’installation » des agriculteurs, assurant que « d’autres viendront » concernant la rémunération des paysans, la planification environnementale et la gestion de crise.


Une manière de défendre ce texte, largement concerté avec l’alliance syndicale majoritaire FNSEA-Jeunes Agriculteurs (JA), face aux critiques des oppositions qui le jugent insuffisant, même après sa réécriture pour répondre à la colère hivernale des agriculteurs.


« Nous ratons un rendez-vous », a déploré le socialiste Dominique Potier, soulignant ce qu'il considère comme les angles morts du texte, notamment la régulation du foncier agricole.


« Votre texte ne sert à rien », a critiqué Manon Meunier (LFI), regrettant l'absence de mesures pour des « prix planchers » ou la fin des accords de libre-échange. Hélène Laporte (RN) a fustigé « un texte d’immobilisme camouflant mal (...) quelques mesures insuffisantes ».


Des « caricatures » pour Antoine Armand (Renaissance), qui a défendu un texte qui « va dans le bon sens », sans prétendre « tout régler ».

Le gouvernement renvoie à l’automne les discussions sur le revenu agricole, la fiscalité ou les produits phytosanitaires.


Finalement, l'exécutif a reçu le soutien d’une vingtaine de députés Les Républicains, et le texte a été adopté par 272 voix contre 232. Le RN et une grande partie de la gauche ont voté contre. Les communistes se sont partagés entre abstentions et votes contre, tout comme les indépendants de Liot.

C’est « une loi mineure », a jugé Julien Dive pour LR, disant la soutenir au nom du « pragmatisme », afin que le Sénat l’améliore à partir du 24 juin.


La Confédération paysanne avait appelé à voter contre le texte, le jugeant insuffisant, tandis que la Fondation pour la Nature et l’Homme l’accusait d’« hypothéquer notre avenir au bénéfice d’une minorité d’agriculteurs ».

Les interprofessions du porc, des volailles et des œufs estiment, pour leur part, que l’exécutif devrait aller plus loin, notamment en ce qui concerne les surtranspositions.

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