top of page

ROLAND GARROS 2024 : Nadal, roi de la terre battue, tire sa révérence

Le choc tant attendu s'est déroulé après un début de match à sens unique et s'est terminé par une victoire d'Alexander Zverev. Alexander Zverev a peut-être mis un terme à la carrière de l'Espagnol Porte d'Auteuil en poussant Rafael Nadal à frapper un dernier coup droit trop long après 3 h 05 de jeu.


Il est possible que ce Roland-Garros ne soit pas le dernier pour le « roi de Roland-Garros », car il n'a pas officiellement annoncé cela. Cependant, s'il en était ainsi, il aurait réussi à sortir en contrebalançant Alexander Zverev, 4e joueur mondial et récent vainqueur du Masters 1000 de Rome.


Le break concédé d’entrée a eu un impact considérable sur le déroulement du match. Dès les premiers points, Rafael Nadal s’est retrouvé sous pression sur ce court Philippe-Chatrier qu’il affectionne tant. Soutenu par un public infaillible, l’Espagnol a su garder son calme malgré tout. Certes, en début de match, ses coups manquaient de précision et il était souvent pris de vitesse par les puissantes frappes du numéro quatre mondial. Mais fidèle à sa légendaire combativité, il n’a jamais abandonné, luttant jusqu'au dernier point.

Avec les moyens du jour, il s’est battu et cette ténacité a bien failli porter ses fruits. Bien qu'il ait perdu le premier set 6/3, l’Espagnol a progressivement élevé son niveau de jeu.


Point par point, il a gagné en confiance et en longueur de frappe, jusqu’à rivaliser avec le champion olympique de Tokyo 2020. Après un échange de jeux blancs en début de deuxième set, le Majorquin a sauvé une balle de break grâce à un ace, avant de réussir une combinaison service extérieur-coup droit long de ligne, ce qui a enflammé le public (2-1). Quelques minutes plus tard, le public s'est levé comme un seul homme lorsque le champion aux 14 Roland-Garros a réussi son premier break du match (3-1).


Sous les yeux de Novak Djokovic, Iga Swiatek, Carlos Alcaraz et des Françaises Caroline Garcia et Alizé Cornet, qui n'auraient manqué cet événement pour rien au monde, l’Espagnol, galvanisé, a pris l’avantage dans l’échange, confirmant son break pour se détacher 4-2. Cette légère amélioration lui a même permis de mener 5-3 avant de connaître une baisse de régime au mauvais moment, concédant son service à blanc. Alexander Zverev a eu le mérite de rester impassible malgré quelques fautes directes qui auraient pu le frustrer. Il a su saisir toutes les petites opportunités pour se détacher deux sets à zéro après avoir remporté le tie-break 7-5.


Encore une fois, malgré le défi grandissant, Rafael Nadal a refusé d’abdiquer. Multipliant les variations et les montées au filet, souvent avec succès, l’ex-numéro un mondial a de nouveau pris les devants dans le troisième set en se détachant 2-0. Mais l’espoir fut de courte durée pour ses supporters. Peut-être un peu émoussé physiquement, il a légèrement baissé en intensité tandis qu’en face, Alexander Zverev a brillé par son calme et sa constance face aux fulgurances de "Rafa".


Surfant sur la confiance accumulée ces dernières semaines, "Sascha" a souvent trouvé les lignes ou bénéficié de la réussite, fidèle alliée des grands champions. À l’image de cette volée haute de revers touchée du bois qui lui a offert le débreak pour revenir à 2-1.


Battu pour la quatrième fois seulement à Roland-Garros, Rafael Nadal, qui affiche désormais un bilan de 112 victoires pour 4 défaites en 19 participations à son Grand Chelem favori, a pris le temps d'adresser quelques mots au public. Celui-ci l'a longuement ovationné avant sa sortie du court Philippe-Chatrier.


"Merci pour tout, merci pour toute l'énergie et l'amour que vous m'avez donnés depuis une semaine. C'est difficile pour moi de parler aujourd'hui. Je ne peux pas vous assurer à 100% que c'est la dernière fois que je viens jouer ici mais si c'était la dernière fois, j'en ai vraiment profité. Ce que j'ai ressenti aujourd'hui est difficile à décrire. L'amour que j'ai reçu des gens dans un endroit si important pour moi est incroyable."

Raphaël Nadal, sur le court Phillipe Chatrier

Comments


À la une

bottom of page