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REPORTAGE : L'Ille-et-Vilaine sous la pluie, la SNSM aux cotés de riverains.

Un nageur/sauveteur de la SNSM, aide un riverain à mettre ses moutons en sécurité. PHOTO/SolennDurox
Un nageur/sauveteur de la SNSM, aide un riverain à mettre ses moutons en sécurité. PHOTO/SolennDurox

Alors que depuis hier soir, l'Ille-et-Vilaine est placée en vigilance orange pour crues et inondations, la maire de Rennes, Nathalie Apérée, a déclenché le plan de sauvegarde communal, tout comme dix autres communes du département. À ce titre, la SNSM se mobilise.


Nous sommes dans le quartier des prairies Saint-Martin, dans la commune de Rennes. En cette matinée du dimanche 26 janvier 2025, un équipage de la SNSM a été mobilisé pour mettre en sécurité des moutons. Ethan et Lilian sont deux jeunes nageurs sauveteurs tout juste diplômés il y a un an. C'est la première fois qu'ils participent à ce genre de crise."J'ai obtenu mon diplôme en 2023, et j'ai déjà une saison derrière moi, mais je n'avais jamais fait ce genre d'intervention avant," explique-t-il alors qu'il tient dans ses bras un mouton de l'île d'Ouessant. Tandis qu'il déambule dans l'eau les bras chargés d'animaux, le propriétaire des lieux leur témoigne toute sa reconnaissance."C'est vraiment gentil à eux, ils sont tout jeunes en plus, cela fait plaisir. Mais bon, je suis plus ennuyé par ma maison, qui, elle, est sous l'eau," s'exclame le riverain, lui aussi un mouton dans les bras.


La petite équipe rejoint une partie de la route que l'eau n'a pas encore submergée. Les sauveteurs déposent très délicatement les animaux dans le véhicule tout-terrain de la SNSM. Frédéric Guéné, directeur du Centre de Formation et d'Intervention d'Ille-et-Vilaine, commente :"La mairie de Rennes a déclenché le plan de sauvegarde communal, ce qui nécessite que toutes les associations agréées de sécurité civile rassemblent leurs effectifs et se tiennent prêtes à intervenir," explique-t-il tout en refermant la porte du véhicule. "L'objectif est d'évacuer les animaux ainsi que les habitants qui en ont besoin et souhaitent rejoindre un endroit sûr, en hauteur."


Le calme avant la tempête ?


Nous nous dirigeons maintenant vers la Plaine de Baud. À cet endroit, la Vilaine n'a pas encore débordé. Pourtant, à la base de la SNSM, les bénévoles s'activent : préparation du matériel, armement des bateaux rapides d'intervention et des semi-rigides. Pour Raymond Goury, directeur adjoint du CFI 35, il est essentiel d'être prêt."On a envoyé un message hier soir via WhatsApp pour connaître les effectifs. On a une vingtaine de personnes prêtes à intervenir. Pour l'instant, tout va bien, mais on s'attend à ce que la demande augmente en fin de soirée, où de forts cumuls de pluie et des débordements sont attendus," explique-t-il.

Depuis ce matin, d'autres équipes ont été déployées sur le canal pour sécuriser les maisons. "Nous venons en complément des pompiers, qui ont déjà beaucoup à faire. Et puis, notre spécialité, c'est l'eau, donc on est dans notre élément," ajoute un bénévole, amusé, les bras chargés de bouées de sauvetage.


Alors que la vérification du matériel se poursuit, une porte de garage s'ouvre, laissant apparaître un WALLE."Il s'agit d'un hors-bord, un bateau dont la coque entière est en plastique. Nous avons convoqué principalement des nageurs sauveteurs, car les secouristes ne sont pas prioritaires pour ce type d'intervention. Nous cherchons plutôt des personnes ayant au minimum le Brevet National de Sauvetage Aquatique (BNSSA) et, pour certains, le permis bateau," précise Raymond Goury.


Le CFI 35 est le centre de formation le plus important de France. Divisée entre Rennes et Saint-Malo, la base de l'association dispose du parc nautique et de véhicules le plus conséquent de la SNSM, avec 6 ambulances de premier secours et 7 bateaux rapides d'intervention.


En attendant, les bénévoles de la SNSM restent en "stand-by", comme ils aiment le dire, à la base, autour d'un bon thé et de croissants, attendant avec détermination la tempête annoncée.

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