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ENVIRONNEMENT : En Norvège, le défi du respect du bien être animal

Dernière mise à jour : 21 janv.

La fermière Fatiko Basha caresse l'une de ses ânesses dans sa ferme près de Gjirokaster, le 28 novembre 2024 en Albanie. Adnan Beci / AFP
La fermière Fatiko Basha caresse l'une de ses ânesses dans sa ferme près de Gjirokaster, le 28 novembre 2024 en Albanie. Adnan Beci / AFP

Le fonds souverain norvégien, le plus grand du monde avec près de 1.700 milliards d’euros d’actifs, a franchi un nouveau cap en incitant les entreprises où il investit à respecter le bien-être animal, une initiative saluée par les défenseurs de cette cause.


« Nous actualisons régulièrement nos attentes envers les entreprises en matière de durabilité, et le bien-être animal a récemment été ajouté », a précisé Caroline Eriksen, une responsable du fonds, dans un courriel adressé à l’AFP.


Concrètement, le fonds, qui représente près de 20.000 milliards de couronnes (environ 1.695 milliards d’euros), demande aux entreprises dans lesquelles il détient des participations de se conformer au code sanitaire pour les animaux terrestres de l’Organisation mondiale de la santé animale. Ce code inclut des recommandations visant à protéger les animaux contre la faim, la soif, le stress, la douleur, les maladies, les blessures et l’inconfort.

Introduit fin décembre dans un document d’orientation sur les attentes des consommateurs, le bien-être animal fera désormais partie des discussions entre le fonds et les entreprises, ainsi que des votes lors des assemblées d’actionnaires.


Ces lignes directrices, élaborées par le fonds lui-même pour améliorer sa gouvernance, se distinguent des règles éthiques plus strictes imposées par le ministère norvégien des Finances. Ces règles interdisent au fonds d’investir ou de conserver des parts dans des entreprises dont les activités sont jugées nuisibles, comme celles liées au charbon, au tabac ou à certains types d’armements. Actuellement, 107 entreprises figurent sur cette liste noire, parmi lesquelles Airbus, Boeing et British American Tobacco.

Présent dans environ 9.000 sociétés à travers le monde, le fonds détient des participations dans de grands groupes agroalimentaires, notamment le chinois WH Group et les américains Tyson Foods et Pilgrim’s Pride, qui devront désormais accorder une attention accrue au bien-être animal.


Cette annonce a été saluée par l’organisation Dyrevernalliansen (Alliance pour la protection des animaux), qui y voit « une avancée majeure ». « Nous militons depuis des années pour que le fonds souverain intègre le bien-être animal comme critère pertinent », s’est réjouie Live Kleveland, porte-parole de l’association.


Au fil du temps, le fonds norvégien a multiplié les documents d’orientation couvrant des thématiques variées, de la lutte contre le changement climatique à la prévention de la corruption. Ses décisions influencent considérablement d’autres investisseurs à l’échelle mondiale, renforçant ainsi leur portée et leur impact.


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