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REPORTAGE : Au Japon, les autorités montent au front conte le surtourisme

Dernière mise à jour : 14 janv.

Les touristes du Mont Fujï, se voient limiter l'accès au mont. / Richard A. Brooks / AFP
Les touristes du Mont Fujï, se voient limiter l'accès au mont. / Richard A. Brooks / AFP

Le Japon continue d’attirer un nombre croissant de visiteurs étrangers, atteignant probablement le chiffre record de 35 millions en 2024, stimulé par l'affaiblissement du yen. Cependant, cette popularité grandissante a des conséquences importantes sur certaines régions, notamment Kyoto, une ville célèbre pour son patrimoine culturel et ses traditions ancestrales.


Les résidents de Kyoto, particulièrement dans le quartier historique de Gion, sont confrontés à des problèmes majeurs liés au tourisme de masse. Le comportement inapproprié de certains visiteurs, qui envahissent des ruelles privées ou harcèlent les geishas et les apprenties maiko, a entraîné une série de tensions. Pour répondre à ces préoccupations, les autorités municipales ont mis en place des restrictions en 2024, interdisant l'accès à certaines ruelles privées sous la pression des associations locales.


Des taxes qui font leur preuvent au Japon


D'autres grandes villes japonaises, telles que Tokyo, Osaka et Fukuoka, ont déjà instauré une taxe de séjour de quelques centaines de yens par nuit, dans le but de gérer l'afflux touristique. Le mont Fuji, un autre site emblématique du tourisme japonais, fait également l’objet de mesures de régulation renforcées pour limiter la surcharge sur son sentier de randonnée le plus fréquenté.


Malgré ces défis, le Japon maintient son objectif ambitieux d’accueillir 60 millions de visiteurs d'ici 2030. Le défi consistera à trouver un équilibre entre croissance économique et préservation des traditions locales ainsi que du bien-être des résidents, tout en offrant une expérience de qualité aux touristes.


Le Mont Fujï, victime de son succès


Autre victime de son immense popularité, le mythique mont Fuji, situé près de Tokyo, verra l’instauration d’un quota journalier de visiteurs à partir de cet été pour réguler l'accès à son sentier de randonnée le plus fréquenté. L'entrée sera désormais payante, avec un tarif d'environ 2 000 yens (un peu plus de 12 euros).

L’été dernier, cette mesure de contrôle a déjà montré son efficacité : la fréquentation du mont Fuji a chuté de 14 % par rapport à la saison précédente, permettant une meilleure gestion des flux touristiques.


Cependant, l'impact du surtourisme s'étend au-delà des pentes du célèbre volcan. Les villes environnantes subissent également la pression des foules de visiteurs. À Fujikawaguchiko, une petite localité prisée pour ses panoramas spectaculaires, les autorités ont pris une décision inédite au printemps 2024 : installer un grand filet opaque pour dissimuler une vue emblématique du mont Fuji, dans le but de décourager les afflux incessants de touristes en quête de la parfaite photo.



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